Vagabondage

J’avais envie de prendre un peu l’air et après la matinée
quelque peu mouvementée, le parc ne me donnait pas trop envie. Je proposai de
flâner un peu en ville, Edward approuva avec un sourire.

Arrivés sur place, nous longeâmes la rue commerçante, mais
celle-ci ne nous attirait pas tant que ca. Nous changeâmes d’idée et nous
dirigeâmes vers la plage. Quelques minutes de marche se révélèrent nécessaires
pour l’atteindre. Par cette journée ensoleillée, la plage était loin d’être
vide, mais pas bondée. En effet, l’île n’était pas une des plus touristiques.
Nous réussîmes donc à dénicher un coin tranquille au bord de la grève. Le vent
s’engouffrait dans nos cheveux, noirs tout deux.

-J’aime la mer… murmura Edward en rompant le silence.

Quelque peu étonnée, je l’interrogeai du regard.

-Je croyais que tu préférais la forêt… ?

-C’est vrai. Tu me connais bien, me lança-t-il avec un clin
d’œil. Mais j’aime aussi cette nature sauvage qu’est la mer, un peu
inquiétante parfois, immense… J’apprécie la plage quand elle reste à l’état de
nature, et non une déchetterie géante et une collection de touristes bruyants.

-Je ne me souviens plus vraiment comment c’était avant, ma
vie avec ma famille, avec d’autres amis… Mais j’ai de vagues souvenirs. Je sais
que j’ai déjà fait partie de ces touristes envahissants, comme beaucoup
d’autres, même si je ne devais pas être bruyante ou polluante. Mais tu sais…
c’est grâce à toi que je respecte, aime et admire la nature et ses merveilles à
présent.

-J’en suis heureux. Partager ca avec toi et un immense
plaisir…

Son large sourire se transforma bientôt en un baiser
tellement passionné que j’en perdis l’équilibre. Je fus bientôt plaquée au sol,
nous ne nous arrêtâmes que pour reprendre notre souffle. Quelle étrange
sensation que d’être allongée sur le sable, à l’abri des regards, prisonnière
de mains amoureuses… Et tellement agréable… J’aurais voulu que cet instant dure
des heures.

Je me serrai contre Edward.

-Si je te pose une question, tu me répondras
sincèrement ?
-Pourquoi te mentirais-je ? s’étonna-t-il
-Tu… tu t’ennuies pas un tout petit peu à l’internat ?
demandai-je d’une toute petite voix.
-C’est le cas pour toi ?
-Non non !! Je suis super heureuse d’être restée avec
toi…
-Ca n’est pas le problème. La plupart de tes amis sont
partis… Parfois tu es un peu seule ? C’est pareil pour moi. J’aime ma
solitude, ca ne m’embête pas. Quoique, je préfère de loin me trouver à tes
côtés. Mais toi…

Il sembla réfléchir quelques secondes.

-Tu veux qu’on s’en aille ? On quitte le lycée, on
embarque quelques vêtements, un peu d’argent, une tente pliable, et puis on
baroude sur l’île… Elle est assez vaste pour ne pas s’ennuyer, non ?

Je restai interdite devant cette proposition.

-Oublies… J’aurai du penser que ce n’était pas ton truc.
Déso…
-C’est génial ! On part quand ?

Edward, surpris, étouffa un petit rire.

-Quand tu veux, princesse !

Je le serrai encore plus fort et lui chuchotai à
l’oreille : « Merci. Ca sera géant… » puis rajoutai :
« Je t’aime. »

Nombre de messages : 8 Age : 32 Date d'inscription : 18/11/2007

Edward était heureux.

Que dire de plus ?

Il avait enfin trouvé un endroit ou être différent ne signifiait pas être rejeté.
Bien sur, la mélancolie qui l’habitait ne l’avait pas quitté, et ne le quitterai d’ailleurs jamais, mais c’était la première fois qu’il se sentait réellement ‘’ chez lui ‘’.

Il avait l’impression de ne plus être lecteur, mais plutôt héros d’un roman. Il était acteur, il avait enfin un rôle à jouer, il faisait parti d’un groupe, et il était aimé. Pas seulement a cause de son physique, mais bien de son caractère, il avait connu l’amour grâce a Luna, et il bénissait chaque jour qu’il passait a ses cotés.

Durant cette délicieuse période de félicité, Edward eu aussi affaire à sa conscience...

En effet il culpabilisait de n’avoir rien fait lors du combat contre la chimère. Il se sentait comme inutile, mais il n’osait l’avouer a Luna.

Edward était une personne délicate, attentionnée et réfléchis. Il percevais peut-être mieux les émotions et les liens que tout le monde. C’était un homme particulièrement sensible a l’humeur et aux émotions de ses camarades. Il savait particulièrement bien déchiffrer les méandres du coeur de ses semblables et trouver les bon mots ou gestes pour les apaiser si nécessaire. (Il découvre plus tard qu’il possède un grand pouvoir de guérison, il ne supporte pas de voir un autre être souffrir.) D’une grande sensibilité ses poèmes sont doux et réconfortant. Il sait aussi particulièrement bien jouer du violon et de la harpe et le piano.

C’est pour cela aussi qu’il savait que Luna et lui partageait un amour éternel. Il s’était engagé des qu’il l’avait embrassé pour la première fois car c’était pour lui un gage d’amour, de respect, et encore plus, de dévotion.

C’était pour cela aussi que malgré le fait qu’il culpabilise, il rechignait au fait de faire du mal à quelqu’un d’autre, aussi mauvais soit-il.

Il avait donc passé ces derniers mois a s’habituer à sa nouvelle vie. Passant beaucoup de temps a la bibliothèque et dans une petite salle que personne ne semblait visiter pour s’exercer à la musique, il avait désormais un train-train quotidien qui lui plaisait bien.
Il ne passait pas tout son temps avec Luna pour avoir un certain «équilibre» mais s’il le pouvait il passerai vingt six heures sur vingt quatre avec elle. Il ne comprenait toujours pas qu’elle était la magie qui s’etait habitue sur lui et qui l’avait fait rencontrer Luna mais il la remerciait secrètement...

Ce jour là Edward avait comme a son habitude, emprunté quelques livres a la bibliothèque, pour prendre ensuite le chemin des bois afin de s’y ressourcer en lisant. Il pouvait passer des heures devant un bon roman ou un recueil de poèmes sans voir l’heure défiler.
Sentant son ventre gargouiller, il se rendit ensuite au réfectoire ou il prit un repas léger. Il avait a peine entamé son repas que Luna se joignit a lui. Il se réjouit de la voir mais il sentait qu’il s'était passé quelque chose. Lui demandant ce qui la troublai il ne remarqua pas tout de suite qu’Akiro était parti s'asseoir a coté de ses amis «normaux».

Apres que luna lui ai narré la confrontation avec Jeck, ils refirent attention à ce qui les entourait. Akiro s'était levé de table et à ce qu’avait entendu Edward, il était question d’hopital et de maladie. il compris tout de suite que cela concernait Kimera en voyant la réaction d’Akiro. Comprenant qu’il avait besoin d'être seul, il ne lui fit aucun commentaire mais lui lança un regard plein de sous-entendus : Il était là s’il avait besoin de se confier.
Malgré tout Luna voulu quand même dire quelques mot a Akiro et la laissa faire il fallait qu’elle comprenne par elle même qu’il voulait rester seul.

Apres cela, ils se dirigèrent vers le centre commercial pour passer un peu de temps ensemble, mais l’ambiance en ville n’étant pas très agréable ils prirent la direction de la plage. Il mirent près d’un quart d’heure, mais ils profitèrent silencieusement de cet instant riche en promesse pour leur avenir...
Ils s'arrêtèrent près de la grève et profitèrent de la brise toujours dans ce même silence.

C’est Edward qui brisa la glace, il parla de son amour pour la mer, cet etre immense pleins de secrets obscures et si beaux a la fois. Il pouvais la contempler pendant des heures, les remous des vagues venant s'échouer sur la berge. Mais il ne restait plus beaucoup de plages comme celle là, elles étaient de plus en plus polluées par les touristes et edward avait de la rancune envers eux.

Luna lui parla aussi de son passé flou, et de sa gratitude envers lui de lui avoir montré tant de merveilles sur la nature, il lui sourit en acceptant le compliment et l’embrassa; tendrement au début, mais le baiser se changea, et ses lèvres devinrent un étau dans lequel luna se plut a endurer le supplice, mais l'étau se desserra car ils durent reprendre leur souffle. Edward en profita pour la combler de baisers. Mais Luna l'arrêta au bout d’un moment. Etonné, il resta suspendu au dessus de ses lèvres, tentatrices.

Elle bougèrent néanmoins pour lui poser une question :

- Si je te pose une question, tu me répondras sincèrement ?
- Pourquoi te mentirais-je ? s’étonna-t-il
- Tu… tu t’ennuies pas un tout petit peu à l’internat ?demanda-t'elle d’une toute petite voix.
- C’est le cas pour toi ?
- Non non !! Je suis super heureuse d’être restée avec
toi…
- Ca n’est pas le problème. La plupart de tes amis sont
partis… Parfois tu es un peu seule ? C’est pareil pour moi. J’aime ma
solitude, ça ne m’embête pas. Quoique, je préfère de loin me trouver à tes
côtés. Mais toi…

Mais pourquoi lui posait-elle ses questions ? A moins que...

- Tu veux qu’on s’en aille ? On quitte le lycée, on embarque quelques vêtements, un peu d’argent, une tente pliable, et puis on baroude sur l’île… Elle est assez vaste pour ne pas s’ennuyer, non ?

Ne réagissant pas devant sa proposition il s’empressa de se corriger :
- Oublies… J’aurai du penser que ce n’était pas ton truc. Déso…
- C’est génial ! On part quand ?

Edward étouffa un rire, stupéfait :
- Quand tu veux, princesse !

Toujours au dessus de ses lèvres il l’embrassa pour sceller sa promesse.
Elle lui murmura de doux mots a l’oreilles, qui le rendirent encore plus heureux qu’il ne l’était, si c’était possible....

Ils passèrent donc l'après midi sur la plage, en amoureux et après que les cheveux de Luna deviennent fous a cause du vent, il reprirent la route du lycée.

L’ambiance devint de moins en moins romantique au fur et a mesure qu’ils s’approchaient du lycée rejoignant chacun leurs dortoir pour se doucher et ensuite aller manger, il s’embrassèrent rapidement devant la cpe qui leur jeta un regard mauvais.

A ce soir, murmura Edward a l’oreille de Luna

Et en effet, le soir, après avoir mangé, Edward qui attendait Luna près de la fontaine du parc, l'étonna en lui montrant le matériel de camping qu’il avait apporté.

Quand Luna lui demanda ou il avait trouvait tout ce matériel, il sourit en disant :
C’est incroyable comme ce lycée recel de pièces inexplorées...

Et c’est en l’embrassant tendrement qu’ils se dirigèrent vers la forêt...

Nous passâmes la fin d’après-midi sur la plage et, quand le vent se mit à souffler plus fort, nous mîmes en route
vers le lycée.

Edward me fit pouffer en m’embrassant furtivement devant une CPE au regard noir (qui pourtant se faisait rare, en
cette période estivale).

Comme prévu, je rejoignis mon Edward le soir même devant la fontaine, au fond du parc; j'avais laissé un message à Akiro sur son portable lui expliquant notre petite escapade dans la nature.

J’étais vraiment excitée à l’idée de l’aventure qui s’offrait à nous, dans laquelle nous nous apprêtions à plonger tous deux. 24h/24 ensemble, à profiter au jour le jour sans penser au lendemain… Cela faisait rêver.

Edward m’étonna par tout le matériel utile qu’il avait déniché, en si peu de temps, pour assurer notre confort. Quant à moi, je n’avais pas emporté grand-chose, quelques vêtements, de quoi faire un brin de toilette, des livres que nous pourrions dévorer à 2…

Nous étions prêt. Nous nous dirigeâmes vers le grand portail sans pouvoir se tenir la main, les bras trop encombrés. Je déposai mes sacs devant la porte, fis apparaitre quelques clones qui nous firent la courte échelle et nous passèrent nos sacs de l’autre côté de la grille, puis redevint une. Il
faisait noir. Dans l’obscurité, la vaste île et ses mystères s’offraient à
nous, pour un temps encore indéfini… Un instant nous restâmes sans bouger
devant le portail, puis nous avançâmes et nous enfonçâmes dans la forêt…