Holidays...

2h12 du matin. Il faisait nuit dehors… ****** de chouette
qui hulule en pleine nuit !

8h45. Le dortoir est presque vide… Et après tout, ce sont
les vacances, je n’ai qu’à me rendormir.

11h59. 11h59 !!!!! Cette grasse matinée fut plus grasse
que prévue… Je fis un bond hors du lit, passai la main dans mes cheveux
ébouriffés et enfilai ce qui me tomba sous la main. Je mourrais de faim. A mon
grand malheur, le service du petit-déjeuner n’était plus disponible à cette
heure, je devais attendre que le repas soit servi. Un paquet de biscuits
écrasés tenta de faire taire les gargouillis provenant de mon estomac. Je pris
ensuite une douche glacée, pour achever de me réveiller. Celle-ci eut l’effet
escompté et, en pleine forme, je passai un débardeur et une jupe courte, sautai
dans mes rangers et dévalai l’escalier des dortoirs. Après avoir traversé un
long couloir, habituellement grouillant d’élèves affairés, mais vide en cette
période estivale, j’atterris dans le parc et m’allongeai en plein soleil, les
bras repliés derrière la tête. Les rayons de fin de matinée étaient doux sur ma
peau, tandis qu’une légère brise me caressait, faisant voler mes courts cheveux
noirs. Il est vrai que c’étaient là des moments agréables, je trainais dans le
parc presque tous les jours, d’autant plus que le beau temps était au
rendez-vous.

Pourtant, j’étais forcée d’admettre que je m’ennuyais ferme.
Je passais un peu de temps avec les amis que je m’étais fait pendant l’année,
mais certains étaient partis en vacances… Enfin, c’est ce qu’ils disaient. Ils
ne pouvaient pas être retournés dans leurs familles, nous n’avions plus de lien
avec nos anciennes vies… Mais peut-être avaient-ils besoin de changer d’air, de
partir à l’aventure quelques semaines, de s’échapper de ce lycée dans lequel
s’étaient déroulés tant d’évènements étranges… Ils avaient bien le droit, après
tout.

Seulement, je n’avais curieusement pas ressenti ce besoin de
partir. Je crois que ma différence, cette différence qui nous liait tous ici,
ce pouvoir que l’on s’était découvert cette année… Cela me dissuadait de
vouloir rencontrer de nouvelles personnes. Partir signifiait découvrir ;
découvrir l’inconnu, de nouvelles personnes. L’inconnu ne me faisait pas peur,
mais je n’avais pas envie de nouer des liens avec de gens différents de moi. En
réalité, c’était moi, moi et tous mes amis, qui étions différents, hors norme.
Mais je ne pouvais m’empêcher de mettre une distance entre nous et eux, les
humains normalement constitués. Cette barrière invisible était probablement la
raison pour laquelle j’avais décidé de rester au lycée pendant les vacances,
puisque nous y étions autorisés, le personnel d’entretien (cuisinier, femmes de
ménages…) étant toujours présent, bien qu’en effectif réduit. Et puis, il y
avait Edward aussi. Lui non plus n’avait pas voulu partir. Il y a quelques
jours, il m’a confié avoir hésité un peu. Il est vrai qu’il appréciait sa
solitude et qu’une virée dans un pays lointain, en marge de notre société, lui
aurait permis de se ressourcer, mais il avait préféré rester ici avec moi, et
moi avec lui.

Toutefois nous voulions éviter de passer tout notre temps
ensemble, nous n’aurions plus rien eu à nous dire et puis, la patience devait
aussi être le moteur d’un couple. C’est dans ces moments que je me surprenais à
soupirer en attendant le retour des autres…

Aelis, qui était vite devenue mon amie la plus chère dans ce
lycée, était partie au début des vacances, je ne savais pas vraiment où elle
était allée. Je ne savais pas non plus quand elle reviendrait. Alors je passais
du temps avec Kim, que j’aimais bien.

Mais pour le moment, j’étais seule à profiter du soleil ,
allongée sur cet herbe un peu desséchée.

Soudain, quelqu’un s’approcha de moi. Le soleil
m’éblouissait et je ne reconnus pas la personne…

[J’avais trop envie de reprendre le RP. Ca serait cool que quelqu’un
réponde, mais si c’était pas le cas, ca serait Kim. Enfin, je préférerais pour
l’instant que ce soit quelqu’un d’autre^^]

[Désolé pour le temps que j'ai mis mais j'avais tellement de chose a dire et pas assez de temps ni assez de place, et pas envie non plus d'aller dans du hors sujet >_<"
Fin bon, après ça j'essaierai de mieux gérer mon temps promis ! ^^"]

Ca y est c’est l’été, le soleil se lève sur la grotte qui est désormais mon véritable foyer…

Je m’étirais longuement en regardant le levé de soleil ; il devait être 6h30, j’en profitai donc pour faire mes exercices de musculation et de kenjutsu journaliers. Apres une heure d’entrainement je pris le temps de descendre a la cascade que j’avais découvert quelques mois plutôt a quelque minutes de marche en sortant du coté de la foret. En effet, après près d’un an j’avais eu le temps d’aménager ma cabane comme j’aimais l’appeler devant Kim. J’avais creusé un escalier à la force de mes bras, autrement dit de mes bras en titane ! Ce passage menait près d’une rivière à l’eau si pure que c’était à se demander si l’homme y avait un jour touché. Les berges étaient pleines de vie, et on y trouvait beaucoup de végétaux, des insectes ainsi que de petits batraciens bondissant hors de l’eau en croassant. J’avais donc remonté cette rivière et après 5 minutes de marche à bonne cadence a travers la végétation dense et luxuriante qui ne correspondait pas au climat tempéré de l’Europe, j’arrivai en entrant dans une clairière devant un spectacle qui m’ébahit….

J’avais devant les yeux a une dizaine de mètres de moi, un renfoncement dans la roche qui créait une sorte de bassin dans lequel se déversait une cascade… ce petit lac avait était deux fois plus grand que la fontaine de Trevi à Venise et d’autant plus resplendissant. On pouvait presque voir le fond de ce bassin pour le moins surnaturel (comme tout ce qui m’entourait ces derniers temps) et la cascade qui déversait son torrent d’eau rendait le lieu encore plus splendide… J’en étais bouche bée… Je pouvais voir au pied de la cascade une longue pierre plate et ovale, parfaite pour la méditation.

C’était vers cet endroit que je me dirigeais aujourd’hui. J’étais fier d’avoir cet endroit privé, pour me ressourcer. Je plaignait les autres personnes de l’internat qui étaient presque obligé de côtoyer constamment les autres pensionnaires, presque pas de vie privée…

Quoi que… cet endroit n’était pas si privé que ça… vu que Kim aussi y venait presque aussi souvent que moi. Mais j’étais près a tout partagé avec elle, a tout lui donner. Mon cœur, mon esprit et mon âme lui appartenait. Il était bizarre de penser que l’alchimie de deux êtres puisse être si compatible. Je ne pouvais m’imaginer vivre sans Kim maintenant. C’est comme si je goutais a un fruit interdit et qu’on me l’arracherait ensuite. Le fait de partager notre amour m’avait fait renaitre un peu comme si tout ce qui s’était passé avant de la rencontrait se déroulait dans un monde terne, sans couleur, insipide. Maintenant je vivais dans un monde haut en couleur, je captais chaque détail qui m’entourait, je n’oubliai rien, et je vivais intensément chaque moment passé avec elle. C’était comme si mon cerveau avait découvert que je négligeai, que je ne voyais pas ce qui se passait autour de moi et depuis que Kim et moi partagions ce lien mon être entier s’était réveillé. Je percevais de nouvelles choses et tout était beaucoup plus vif dans ce monde dans lequel je venais d’arriver. Je me surpris des fois à me souvenir de chaque secondes qui s’étaient déroulées avec elle. Je ne comprenais d’ailleurs pas pourquoi… Avais-je peur de la perdre au point de me souvenir de chaque moment passés avec elle ? Peut-être… Mais pour l’instant j’étais seul car Kim devait faire des examens médicaux en ville. Ce qui d’ailleurs m’inquiétait un peu mais je ne laissais rien paraître. Qu’est ce qu’elle pouvait bien avoir ? J’avais peur que ce soit quelque chose de grave étant donné que c’était l’infirmière qui après un examen de routine avait pâlit et exigeât un examen à l’hôpital de la ville des le lendemain.

Etant donné qu’elle était absente j’en profitai donc pour aller me baigner dans le bassin, et ensuite méditer au pied de la cascade. Recevoir des tonnes de litre d’eau glacée sur la tète me permettait de bien me réveiller et d’être en forme pour la journée. Après m’être douché je repris le chemin de la grotte où je rejoignis Etwal, je lui flattai l’encolure avant de m’habiller pour la journée. Tous mes vêtements étaient renforcés avec un alliage de métal de mon crus, si bien que non seulement ils mes protégeais des dommages de la vie courante (une bagarre peux vite éclater et rien de tel pour faire fuir ses opposant qu’un ou deux doigts tordus et douloureux a cause d’une simple veste sensée être en cuir, car je ne pouvais pas encore me battre ne contrôlant pas tjrs mes « débordements ») et en plus c’étaient des excellents poids pour se muscler et gagner en vitesse.

Cette fois ci ayant la Flem de ‘’voler de mes propre ailes’’ je demandai a Etwal de me transporter sur son dos. Je lui demandai par images dans son esprit car même s’il comprenait désormais le langage humain, il préférait de loin la transmission d’images par la pensée. Je lui montrai donc l’itinéraire et il accepta d’un puissant cri, racla le sol de ses serres, m’agrippas par la veste me jeta sur son dos et décolla d’un bond puissant vers les cieux. Le voyage ne dura pas longtemps jusqu'à l’orée de la forêt mais je pensais à beaucoup de chose. Cette année avait été riche en rebondissement, en expériences et en rencontres. Mais a la différence de beaucoup de personne du Clan comme j’aimais nous appeler [si ça gêne dites le je supprimerai mais je trouvai ça fun ! xD], je m’étais aussi rapproché de gens ‘’normaux‘’. J’aimais philosopher avec Kenneth et Matt, qui étaient très souvent ensemble à faire des conneries ; c’étaient les deux otakus avec une de leur meilleure amie qu’ils appelaient Morphine et qu’ils surnommaient Momo, je ne savais d’ailleurs toujours pas pourquoi, avec qui je discutai et deconnais le plus (hors Clan). Etant donné qu’ils étaient fan du japon et que j’étais japonais, ils me demandaient souvent de leur traduire quelques planches de manga qu’ils recevaient sur internet de cousins nippons. Ils avaient donc la réputation de vite traduire leurs planches de manga dans leur team ! Je trouvais ça personnellement marrant.

Je sortais de mes pensées quand Etwal perdit de l’altitude pour plonger sous le couvert des arbres. Personne ne s’étonnerait de me voir arrivait maintenant vu que tous ceux de mon dortoir s’étaient habitué a ce que je parte dormir a la belle étoile le week end (et certain autres jours de la semaine). Vu que l’on était en vacance cela n’étonnerai personne de me voir revenir le matin par le chemin qui reliait le parc à la forêt. Apres avoir remercié mon amie chimère, je sprintai jusqu’au bâtiment principal pour rejoindre le dortoir et jeter un coup d’œil à mes mails. J’entretenais une correspondance régulière avec mon grand père avec qui je ne voulais pas couper les liens. C’était mon précepteur et un homme honorable a mes yeux et je ne voulais pas le décevoir. Je répondis rapidement au mail reçus tôt ce matin et pris la direction du réfectoire. Il était environ 9h30 et beaucoup dans le dortoir dormaient encore. Je pris un rapide petit déjeuner composé essentiellement de fruits et quittait la salle qui était presque vide en ce début de mois de juillet.

Je décidai donc de retourner au dortoir, je voulais trouver un job cet été et je n’avais toujours pas reçu de réponses positives. J’allai donc sur mon MacBookPro® [xD] et regardai ce qu’avaient donné mes annonces.
- YES !! criais-je au milieu du dortoir en réveillant presque tout le monde
- Désolé le gars, m’excusais-je. J’ai réussi à chopper un entretien ! \o/
Matt et Kenneth me félicitèrent rapidement les paupières encore alourdies par le sommeil. Ayant noté l’heure du rendez vous le jour même vers la fin de journée, je fermai la fenêtre de navigation internet mais continuai à jouer sur mon MMORPG. La matinée défila très vite et je me rendis compte du temps passé seulement des que la cloche sonna 12h05. Je refermai donc l’ordinateur et pris la direction du parc pour me dégourdir les jambes.

C’est en m’approchant de la fontaine que je vis Luna étendue dans l’herbe non loin. Je m’approchai d’elle à pas de loup. Elle avait apparemment les yeux fermé et profitai de la petite brise qui soufflait. Je me mis lentement au dessus de sa tête de sorte à lui faire de l’ombre et d’un seul coup :
- BOUH !!! m’exclamais-je, elle sursauta et j’éclatai de rire !
Elle me regarda d’un air [d’autoroute] méchant et me jeta un regard noir puis s’éloigna de quelque pas pour se remettre à bronzer.
- Oh allez arrête de mentir !! Tu vas pas bouder quand même !

Je la vis trembler un peu et je m’en inquiétai un peu quand soudain : Elle éclata de rire. Mais un fou rire typiquement lunatique !! xD
Apres ce petit ‘’délire’’, je la rejoignis et m’assis à coté d’elle. Ces derniers temps nous nous étions rapprochés [pas au sens propre du terme bande de boulet =_=’’] et nous étions devenus bons amis. J’appréciai son humour décalé et sa confiance indéfectible envers ses amis. Nous discutâmes depuis déjà une dizaine de minutes quand un élément perturbateur arriva.

Cet élément c’était Jeck.

Jeck était selon moi le plus étrange d’entre nous. Ne s’étant lié d’amitié avec personne contrairement à Tekzes qui était devenu mon meilleur ami, après que j’ai réussi a lui faire « enlever » sa carapace avec nous, il apparaissait toujours seul et trainait avec lui une sombre aura…

Je ne l’appréciai vraiment pas, et même si j’avais essayé au début de nouer le contact avec lui j’étais content que ça n’ai pas marché. Il y avait toujours des problèmes avec lui. Et même si je ne m’étais jamais battu contre lui je savais que ça pouvait très mal tourner…

Son arrivée n’annonçait rien de bon, surtout qu’il nous fixait d’où il était. Me préparant a toute éventualité je me remis dans une position ou je pouvais vite me relevai, n’en laissant rien paraître.

Son hostilité envers nous (et pas seulement nous) était clairement visible…

[Désolé de vous avoir contrôlés mais il devait y avoir un minimum ‘’d’action’’ ;p]

Un jour débutait. Un jour de plus s’écoulait avant la fin de ce monde pourri. Un jour de moins à supporter avant la fin de cette vie. Jeck s’était réveillé dans ses draps qu’il considérait comme trop chauds pour son corps. Son matelas était bien évidemment trop moelleux. Jeck se leva rapidement et s’assit sur le bord de son lit. La fenêtre était entrouverte, laissant passer un léger filet d’air chaud que Jeck supportait mal en respirant. Il étouffait de tant d’oxygène. Il avait trop chaud. Il fallait que son corps se hâte de quitter cette pièce vide et sombre, où dormait son colocataire Tekzes, qui lui semblait ne pouvoir se détacher de sa couverture ni de cesser de trembloter. Aussi taciturne glacial que le temps, ce colocataire était mystérieusement idéal pour Jeck. Peut-être était-ce ce calme qu’il dégageait lorsqu’il était seul, peut-être était-ce cette tristesse qui l’enveloppait lorsqu’il s’isolait de son gré. Peut-être était-ce tout simplement ces facultés qu’ils possédaient tous les deux qui les faisaient se ressembler autant. En tout cas, Tekzes était pour Jeck la personne la plus proche d’être un ami pour lui, étant le gardien du secret de son vent.

Cependant, Jeck était de son côté incompatible avec Tekzes. Ce dernier était dans un groupe. Un étrange groupe d’ailleurs, mais un groupe malgré tout. Tekzes avait des amis. Il se sentait bien parmi eux et abandonnait sa carapace, même s’il persistait à la garder face à l’autre société. Cela était pour le mieux pour Tekzes, mais Jeck lui de son côté préférait sa solitude. Après tout, peut-être que la solitude elle-même ne pouvait gérer en permanence deux âmes. Il était mieux pour Tekzes qu’ils soient avec des personnes, plutôt que de finir dans la folie avec Jeck. Même si pendant de longues soirées il était possible aux deux camarades de chambres de s’installer sur leur lit et de fixer le même vide pendant un long moment, ils se rapprochaient quelque part dans ce silence et faisait même connaissance en croisant de temps à autre le regard de l’autre afin d’y communiquer une pensée évidente. Mais au final, se connaissaient-ils réellement ? Ils ne s’étaient jamais adressé la parole, même si l’un comme l’autre avait été témoin de son pouvoir respectif. Malgré la reconnaissance d’un grand trait commun, ils ne se parlaient toujours pas. Ce fut ainsi que Jeck demeura loin du groupe des « êtres supérieurs », mais il remerciait intérieurement Tekzes de ne le mêler à ces gens.

Ce bilan à propos de son année au lycée fait, il fit son lit puis s’habilla de ses vêtements éternellement funestes. Jeck sortit furtivement de sa chambre, et se brûla presque la main en tournant le poignet métallique de la porte qui aura pourtant dû s’être refroidi cette nuit. Dans ce couloir où les fenêtres étaient à tous les trois mètres, on apercevait le ciel au dehors, qui se teintait tout juste d’un bleu clair à cause de se soleil matinal qui brillait de l’autre côté du bâtiment. Mais ces lueurs brûlaient déjà les yeux de Jeck. Il y avait déjà trop de lumière pour lui. Sortant enfin de son dortoir, il se dirigea à la fontaine éteinte et s’assit au sol, s’adossant au bord et replia un genou tout en gardant ses mains dans ses poches. Il leva les yeux au ciel, et les ferma afin de les laisser se reposer, puis laissa le temps filer quelques instants…

Ces instants pendant lesquels il cessait de respirer afin de se plonger peut-être dans un autre monde, furent emportés par la sonnerie lointaine, mais tellement stridente aux oreilles de Jeck. C’est à ce moment-là qu’il réalisa le temps qui s’était écoulé depuis qu’il était arrivé. Ses yeux brûlèrent et il eut du mal à apaiser la douleur qui l’empêchait d’ouvrir ses yeux. Mais où était passé son bandeau noir qu’il attachait sur ses yeux… ? Bien sûr, il l’avait laissé dans sa chambre… Cette journée risquait d’être énervante…

Puis, un autre son désagréable retentit à côté de lui : les pas d’une personne marchant sur la pelouse. Tant de bruits avaient fait fuir sa tranquillité. De toute manière, il fallait bien que Jeck s’habitue aux jours à chaque fois. Il ouvrit donc ses yeux. Il remarqua à quelques mètres de lui une jeune fille familière : Lunatica. Elle s’était allongée dans l’herbe de manière grotesque, et profitait de ce soleil qui était pourtant toxique à Jeck. Elle paraissait tellement détendue, elle, qui faisait parti de cette petite élite. Elle gisait là, insouciante et sans défense, comme si son pouvoir lui importait peu, comme s’il n’existait pas, comme si dans cette île aux mystères insolites il était normal de baisser sa garde à ce point… M’enfin, Jeck aussi s’était laissé avoir par cette paix provisoire… Il se contenterait d’admirer la seule beauté qu’il trouvait en cette fille qui était liée à Tekzes : sa solitude à ce moment-là. Jeck s’en alla vagabonder à travers le lycée. Il garder les yeux fixés au sol et préféré ne concentrer son ouïe que dans la douce mélodie de la brise fraîche qui lui léchait langoureusement le visage.

Il y avait de plus en plus de personnes qui affluaient à cette heure-ci de la journée. Trop de personnes. Ils marchaient tous en riant, avec leurs amis, et se taisaient dès que Jeck passait à quelques mètres, l’observant dans sa marche funeste et médisant de lui. Oui, cette populace connaissait le fameux Jeck Killoskull. Le seul fait de prononcer son nom rappelait la Mort. Sa réputation des plus sombres étaient également connue : il était de loin l’élève le plus violent du lycée. Du moins, le plus dérangé. Ses multiples bagarres sanglantes l’avait exclu plusieurs jours des cours et le laissait s’enfermer dans sa chambre. Mais après tout, à quoi bon épargner cette populace informe et faible qui ne cherchait que par ses mots à impressionner et à terrifier ? Elle ne méritait pas d’être aussi en bonne santé. C’est la raison pour laquelle Jeck, après avoir fait le tour du parc pour revenir à quelques mètres de Lunatica, et de son ami qui l’avait rejoint entre temps, Akiro, cet autre « élite » côtoyant Tekzes de près, s’arrêta devant les quelques petits malins qui le prenait en embuscade. Pas un mot. Leur regard et leur sourire vicieux indiquaient déjà leurs envies de défier le « roi du carnage ». Ils ne se lassaient pas, même pendant les vacances hein… Akiro et Lunatica l’observaient de là où ils étaient assis paisiblement. Mais cette paix allait se terminer.

Percevant que le garçon derrière lui levait son bras pour frapper par surprise, Jeck lança son poing hors de sa poche et pivota parfaitement de 90° et frappa violemment la tempe de son premier adversaire. Sans laisser le temps aux autres de bouger, il revint à sa position initiale pour planter son poing dans le cou de celui qui lui faisait face en utilisant l’élan de sa semi rotation. Le dernier fonça, mais put à peine donner un coup maladroit sur la tempe de Jeck, avant de se faire attraper le cou pour être soulever à quelques centimètres du sol. Devait-il resserrer sa poigne ? Jeck hésitait. Il ressentait un certain picotement à la joue, mais sans douleur. Il était juste humilié d’avoir été touché par cette sous race. Mais cette désagréable sensation en lui qu’il ressentait à chaque fois en présence des êtres de son espèce l’envahit : Akiro et Lunatica s’étaient levés et avançaient vers lui. Jeck laissa tomber sa victime et fit face à Akiro. Ce dernier était plus petit de quelques centimètres. Leur regard se croisa et Jeck lut dans les yeux de ce camarade le dégoût profond qu’il exprimait envers lui, tandis que Lunatica de son côté semblait essayer d'invectiver moralement Jeck, sans pourtant réussir à captiver son attention par sa faible aura de pouvoir. Un regard de défi. Une provocation verbale. Devaient-ils se battre entre êtres supérieurs ?

Un surveillant arriva en courant vers la scène où tous les spectateurs regardaient de loin, sans oser intervenir pour séparer deux lycéens connus pour une certaine expertise en combat rapproché. Jeck tourna les talons et décida de quitter ce lycée pour la journée, peut-être même pour les semaines à venir. Il n’avait jamais été le bienvenu là, et il ne le serait jamais. Pourquoi demeurait en ces lieux où même la classe d’élite le rejetait ? Au revoir, lamentable lycée. Jeck se dirigea vers l’extérieur, vers la ville. Si son colocataire savait la nouvelle tension entre lui et ses amis, il aurait tout autant tourné son dos et aurait pu faire de sa chambre, seul lieu où il se sentait un minimum bien, un désert aride de tensions…

-BOUH!!!!
Après un sursaut, je me mis à biouder (xD). Akiro était inchangeable...
Bon, pour s'amuser, je n'étais pas non plus la dernière. Après quelques
secondes de faux bioudage, je ne pus retenir un éclat de rire. Tout en continuant à s'exposer aux rayons chauds de cette fin de matinée, nous nous mîmes à discuter de choses et d'autres.
Mais je vis soudain le regard d'Akiro se teinter de méfiance. Je suivis ce regard, qu'il dirigeait vers un jeune garçon, quelques mètres plus loin... Sa présence, en effet, n'annonçait rien de bon : Jeck, puisque c'était bien lui, était un bagarreur, toujours prêt à défendre sa solitude avec ses poings. Il ne fallait pas l'embêter, c'était bien connu... Pourtant, le jeu, l'attirance du défi, l'adénaline poussèrent quelques plus jeunes à s'approcher de lui et à l'entraîner dans un combat...

Je soupirai. Ces idiots étaient tout aussi immatures que semblait l'être ce Jeck. Un étrange personnage, à vrai dire. Nous l'avions cotôyé toute l'année, puisqu'il faisait partie de notre classe. A ce titre, personne ne pouvait prétendre n'avoir pas remarqué les picotements annonciateurs d'un pouvoir chez la personne. Il était donc, au même titre que nous, un humain génétiquement modifié... Et pourtant, nous ne pouvions nous résoudre à l'intégrer à notre groupe. Son état d'esprit était trop différent du nôtre, et puis, c'est d'ailleurs lui-même qui refusait les approches de certains, comme Akiro, qui avaient à présent laissé tomber -et c'en était tant mieux.

Si nous étions donc certains qu'il possédait lui aussi une capacité surnaturelle, aucun de nous n'éait en revanche capable de dire laquelle. Ou, si certains le savaient, ils ne nous en avaient jamais parlé...

Pour ma part, je n'adressai jamais la parole à Jeck, puisqu'il se refusait à répondre. Mais j'étais tout de même d'avis qu'il aurait été prudent de connaître son pouvoir, ne serait-ce que pour nous protéger. En particulier avec le caractère bagarreur qui l'habitait... C'était toutefois, pour le moment, impossible.

Absorbée dans mes pensées, je n'avais pas remarqué qu'Akiro s'avançait... En effet, la dispute avait commencé, et Jeck frappait déja, une expression de satisfaction lisible sur son visage. En voyant Akiro se diriger vers lui, jeck détourna le regard. Arrivée à leurs côtés, je ne pus m'empêcher de contenir ma colère, je lançai à Jeck, sans même le regarder :
-Tu me dégoutes...

Il ne daigna même pas se tourner vers moi. Son face à face avec Akiro semblait plus intéressant.
-Pourquoi tu fais ca ? Pourquoi tu t'isoles comme ca, avc comme seul moyen de communication tes poings ? Tu cherches QUOI exactement ?! A te faire détester ? A pourrir la vie des gens qui t'entourent ?

J'étais remontée, la rancoeur de toute une anné surgissait à présent.

-T'en as pas marre de terroriser les plus petits, de défier les plus grands et de te retrouver seul avec tes conneries ?

Mon ton s'apaisa, ma voix se fit plus douce.
-Tu sais que tu es comme nous, comme nous savons que tu nous ressembles... Alors pourquoi t'éloignes-tu ? Si c'est à cause de ca que tu es si violent, tu n'es pas seul. Alors pourquoi ? Tu as des gens à qui parler. Ca te ferait certainement beaucoup plus de bien que de frapper...

Ma colère revint au galop, ma voix monta en flèche :
-Seulement maintenant, c'est trop tard !! On a pourtant essayé de t'aider, mais tu nous rejette ! Si on ne peut pas t'accorder notre confiance, reste tout seul dans ton malheur ! Tu me dégoutes vraiment !

Je l'avais regardé dans les yeux pendant tout ce monologue, lui continuait à fixer le regard argenté d'Akiro. Je bouillais, et il finit par me lancer un regard noir... Si j'avais eu une porte à disposition, je me serais retournée et je l'aurais claquée de toutes mes forces. Je me contentai de faire volte-face et de partir en sens inverse d'un pas rapide, ne me souciant pas de ce que faisait Akiro.

J'espérais pourtant qu'il me suivrait et laisserai Jeck seul face à lui-même, avec mes paroles résonnant dans sa tête... Même s'il m'étonnerait que celles-ci fassent de l'effet sur ce sans-coeur.

Je m’étais levé.

Je comprenais le fait que Jeck devait se défendre contre des vermines qui l’attaquaient. Mais lui au delà de se défendre, au delà même d’attaquer, il rétamait, il prenait un écœurant plaisir à casser les os, faire jaillir du sang. Je ne comprenais pas cet homme et je ne cherchai pas à le comprendre. Ce qu’il avait vécu je m’en fichais, ce qui le motivait je m’en fichai, mais il fallait qu’il cesse son carnage.
Maintenant.

Je me dirigeais donc vers lui pour lui demander d’arrêter son carnage, ou pour le forcer de le faire…
J’étais déterminé à ne pas le laisser se déchainer sur des plus faibles que lui aussi idiots et étroits d’esprits qu’ils étaient. En me voyant approcher il lâcha sa victime et se tourna vers moi, apparemment Luna me suivait mais je doutai qu’elle veuille entrer dans la bagarre.

Une fois face à face je dus lever légèrement les yeux pour croiser son regard.

*Il est grand le bougre !*

Je me retins même de placer un ‘’ Baisse les yeux quand tu me regardes ‘’ pour éviter de casser l’ambiance. Si Tekzes était là j’aurai dit qu’il y avait de l’électricité dans l’air tellement l’ambiance était tendue… Plus personne ne parlait, la vermine s’étaient éloignées et on entendait plus un oiseau chanter… Le seul bruit venait de la petite brise qui venait de se lever…

*Le calme avant la tempête…*

Mais la tempête n’arriva pas su coter que j’attendais… mais de derrière moi. Luna déversait apparemment toute sa bile, toute la colère qu’elle avait envers lui. Elle l’invectiva tellement, que je ne fus même pas surpris de voir des personnes approcher la scène. Aucun de nous n’ayant encore cillé notre combat silencieux continua, je réprimai un sourire en le voyant ignorer mon amie, la pauvre ne comprenait pas qu’il se foutait complètement de son avis, du regard des autres. C’était un solitaire et il tenait à sa solitude.
Je ne le voyais pas rejoindre notre groupe… Il était trop en marge du monde. Je ne savais même pas s’il s’imaginait un avenir, on avait tous un rêve, une envie, c’était comme si lui n’en avait pas ? Qu’il n’avait aucun but, à part de faire un maximum de dommage autour de lui, de causer un maximum de souffrance.

*Mais pourquoi tant de haine envers ce monde ?*

Après sa tirade, Luna se retira d’un pas furibond, pendant ce temps je me demandais ce qui allait se passait. Il était clair que je ne l’attaquerais pas le premier, je ne cherchais justement pas a me battre mais a arrêter le conflit. Il n’attaqua cependant pas. Il tourna lui aussi les talons, surement mal a l’aise au milieu de cette foule qui grossissait. Je m’empressai donc de rejoindre Luna qui bouillait encore intérieurement.

- Hey ! Attends-moi ! m’exclamais-je, tu peux te détendre il n’ya pas de bagarre et il n’y en aura pas !

*Du moins… pour l’instant…*

Décidant de clore le débat, nous nous remîmes à discuter de choses et d’autres jusqu'à arriver à parler de mon entretien de cet après midi.

- Ah oui c’est vrai ! j’ai failli oublier ! j’ai rendez vous a 15h au centre commercial et il est déjà 13h10 ! On devra aller manger maintenant si je ne veux pas être en retard !

Nous nous dirigeâmes donc vers le réfectoire. Le bas nous retrouvâmes Edward à qui Luna s’empressa de raconter sa journée ainsi que Matt et Kenneth et deux-trois autres camarades de notre classe qui n’étaient pas partis en vacance. Je laissai donc Luna tranquille et posant mon plateau a coté des deux otakus je rejoignis la conversation :

- Ouai il paraît qu’il y aurait une maladie qui circulerait depuis quelque jour au lycée. Dit Matt
- Quoi ?! répondis Kenneth c’est pour cela qu’il y a autant de personnes qui ont étés envoyé a l’hôpital cette semaine ?
- C’est quoi cette maladie ?! intervins-je. Quels en sont les symptômes ?! Qu’est ce que ça provoque ?!! demandais-je en commençant à paniquer.
- Bah justement on n’en sait trop rien, me déclara Kenneth. Mais toi qu’est ce que tu as ? Pourquoi tu pâlis comme ça !

Luna qui avait écouté d’une oreille distraite compris surement pourquoi vu que je lui avais parlé de la visite médicale de Kim a l’hôpital cette journée.

- Rien, laissez tombez… ce n’est rien.
- Tu crois que tu es malade c’est ça ?? me demanda Matt
- Non non, c’est bon laisse tomber, repris-je d’un ton neutre en posant mes couvert et reprenant mon plateau pour le vider.

Edward, qui était quelqu’un de très observateur remarqua tout de suite que je n’avais pas touché a mon assiette, il me lança un regard aigu mais ne dit rien, me laissant m’éloigner pour être un peu seul.

Je commençais à avoir peur pour Kim, et me demandai si son état était plus grave qu’il n’y paraissait. Perdu dans mes pensées je ne vis qui était la personne qui arriva en courant par la droite et me percuta.

[Bon désolé, mais j'ai pas eu trop d'inspiration donc voila... Luna je compte essayer de poster pour Edward d'ici demain, et pour la personne qui me percutera faites comme vous voulez mais je voyais pas ce que je pouvais faire d'autre ^^"]

Furibonde, je marchais d’un pas rapide vers l’intérieur du
lycée, m’obligeant à respirer pour recouvrer mon calme. Akiro courut bientôt à
ma suite, je l’entendis m’affirmer qu’il n’y avait pas de bagarre. Il n’avait
peut-être pas compris que ce n’était pas la raison de ma colère… Je ne comptais
pas m’interposer dans cette bagarre, ni tenter de l’empêcher ; je désirais
seulement cracher à la figure de Jeck tout ce que je rêvais de lui lancer
depuis des mois, non par simple animosité mais pour lui faire prendre
conscience de ses actes, de ce qu’il était, et de son erreur à nous repousser.
Même s’il ne m’avait pas écouté, il m’avait entendu, et je pourrais pas me
reprocher de n’avoir rien tenté.

Exercices de respiration obligent, je parvins petit à petit
à me calmer. La colère était un sentiment passager, surtout pour quelqu’un
comme moi. Nous reprîmes une conversation plutôt tranquille, lorsqu’Akiro parut
se souvenir d’un RDV dans l’après-midi. Je jetai un coup d’œil à ma montre ½
seconde avant qu’il ne m’informe lui-même de l’heure qu’il était : en
effet, l’incident de tout à l’heure nous avait fait oublié le temps, nous
ferions mieux de nous diriger vers le réfectoire. Edward m’y attendait, je
m’excusai rapidement de n’être pas très en avance, il me répondit d’un baiser
sur le front. Akiro préféra rejoindre deux amis que je ne connaissais pas, même
s’il ne nous aurait pas dérangés. Si j’étais réticente à me joindre aux humains
normalement constitués [voir mon premier post de ce topic], cela ne semblait
pas déranger notre ami. Je m’installai à une table avec Edward, non loin de
celle d’Akiro et ses amis. Je crus entendre l’un appeler l’autre Matt, mais je
n’en étais pas certaine.

Je détournai le regard pour me plonger dans celui de mon
petit-ami, nous nous mîmes à discuter de tout et de rien.

Je détournai le regard pour me plonger dans celui de mon
petit-ami, nous nous mîmes à discuter de tout et de rien.

Tout à coup, la voix d’Akiro vint briser notre tranquillité… Je reconnus
les mots « maladie », « symptômes », et remarquai
l’expression inquiète de mon ami. Edward me chuchota à l’oreille ce qu’il avait entendu. Je fis aussitôt le
lien : Maladie, Hopital… Kim. Une vague d’angoisse s’empara de moi
quelques secondes, mais je me résonnai : Kim m’avait annoncé devoir passer
quelques examens au centre hospitalier de l’île, et face à mes questions
quelque peu inquiètes, m’avait assuré qu’il s’agissait d’une visite de routine,
une simple vérification annuelle. Elle était parfaitement sereine, je ne crois
pas qu’elle mentait.

J’étais désolée qu’Akiro soit tellement angoissé, alors
qu’il n’y avait pas de raison… Edward jugea plus intelligent de le laisser
s’isoler, mais je ne me sentis pas le cœur à faire de même. Quand il fut séparé
de ses humains d’amis, je me levai brusquement de table et courut le rejoindre.

-Eh… ! Attends.

Il me jeta un bref coup d’œil, mais ne dit rien.

-Akiro ! Kim m’a assuré qu’il s’agissait d’une visite
de vérification, ce n’est vraiment rien !
Pas la peine de t’inquiéter…

Cela ne semblait pas le rassurer.

- Est-ce que… tu as remarqué quelque chose d’inhabituel chez
elle ces derniers temps ? Des faiblesses particulières ? Elle m’a
parue très en forme, moi ! Allez, t’en fais pas, ce soir tu la retrouves,
elle est comme d’hab’, souriante et pleine de vitalité, et tout va bien !

Je retournai auprès d’Edward, espérant que mes paroles aient
un minimum apaisé les tensions du jeune garçon aux cheveux argentés, ce qui
était peu probable.

N’ayant plus très faim, je rangeai ma pomme dans mon sac et sortit du
réfectoire, la main dans la paume chaude d’Edward.

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