Je suivis Akiro qui me conduisit, à mon grand étonnement, hors du lycée. Ces drôles de secousses semblaient donc, selon lui, provenir d’une source extérieure au lycée.
*Après tout ce qui s’était passé dans ce lycée, heu, enfin ce cirque, un peu de problèmes en moins ne leur fera pas de mal !*
Ensemble, nous nous faufilâmes dans les rues de la ville, ayant profité de l’inattention de la secrétaire près de l’entrée pour sortir. Ce chemin étrange et apparemment sans aucun intérêt commençait à sérieusement me taper sur les nerfs. Je ne supportais pas d’être, ne serait-ce que pour être guidé, sous une infime influence extérieure, de surcroît celle d’un imbécile qui ne prenait même pas la peine de m’expliquer où est-ce ce qu’on allait. Irrité, je m’apprêtais à l’arrêter d’une main ferme et commençai d’une voix impérieuse :
« -Où est-ce que tu comptes… ? »
Une secousse encore plus forte nous projeta soudain à terre, alors qu’une aveuglante lueur orangée surgissait au loin, peut-être du côté de la forêt, telle une étoile scintillante, durant à peine une fraction de seconde. Tout s’était passé très vite, les fenêtres autour de nous tremblant encore sous l’effet de minuscules répliques…
Epoussetant mes vêtements qui étaient encore immaculés il y a à peine une minute, je demandai à Akiro :
« Tu l’as vu… ? »
Il acquiesça d’un bref signe de tête, regardant fixement vers la forêt.
« On y va ? »
Un nouveau signe de tête affirmatif…